Monsieur le Président,
Vous avez instauré une communication dépassionnée et sincère avec les supporteurs depuis votre prise de fonction, je vous en remercie et en profite pour vous adresser ces deux questions.
- Le FC Sochaux vit des heures pénibles depuis 3 ans luttant contre la relégation de façon quasi continuelle avec un style de jeu étriqué. Le spectacle proposé aux spectateurs est presque toujours pauvre, quelques fois bien pire comme ce fut le cas à de très nombreuses reprises récemment. Pour ne citer que les rencontres de cette année : Valenciennes, Paris, Lyon, Saint-Étienne,... en attendant Marseille.
Tout le monde ou presque a compris que nécessité faisait loi et que la gravité de notre situation sportive imposait un jeu limité dans ses ambitions au profit d'un froid réalisme comptable.
Mais voilà cette année, embellie durable ou concours de circonstances exceptionnel, nous sommes quasiment sauvés longtemps avant la fin du championnat et nous recevons, après bien des journées éloignés de Bonal, un des cancres dont, à l’évidence, le souci majeur sera de ne pas perdre, recroquevillé en défense.
Quelle est je vous prie la justification intellectuelle de jouer avec deux récupérateurs alors que contre les meilleures formations du championnat nous en avions généralement aucun de métier?
Quel schéma de pensée arrive à accoucher d’une équipe de contre alors qu’on sait qu’on va affronter un club en difficulté sportive qui lui même refusera de prendre le jeu à son compte ?
- Monsieur le Président, vous nous vendez, et plutôt cher rapporté au gisement de population et à ses capacités financières, les places et abonnements au stade. Quelle est je vous prie, de votre point de vue votre contrepartie au contrat moral ainsi passé ?
Qu’avez-vous à nous commercialiser en fait ?
Nous pensons acheter au moins l’espoir, et le droit d'assister à des initiatives de notre équipe, spécialement dans ses matches où il y a moins à craindre et tout à entreprendre.
Devons nous subir indéfiniment ces non matches, réception de Metz condamné il y a deux, ans, «Hommage» à Jacky Nardin contre Caen, 80 ans de professionnalisme contre le Havre l’année dernière, la prestation contre Saint-Étienne samedi soir… ?
En refusant de créer du jeu contre les équipes évoquées, toutes reléguées ou proches de l’être, n’avez-vous pas l’impression de nous flouer ? N’avez-vous pas, ne serait-ce qu’un peu, un sentiment de malaise ?
Monsieur le Président quel est le niveau d’indignité et jusqu’à quand devrons nous subir ces simulacres avant d’observer une réaction de votre part ?
Je vous remercie d’avoir pris la peine de me lire même si elle est certainement plus légère que celle que nous endurons à voir notre équipe ne pas jouer.
Je vous prie d’agréer des salutations que je n’aurai garde de qualifier de sportives de peur qu’elles ne trouvent preneur dans tout le club.