FC Sochaux Huit ans et demi plus tard, Jean-Claude Plessis…
Entre « le cadeau du maintien » et le rendez-vous contre le PSG, le président Plessis annoncera donc officiellement son départ du FC Sochaux, aujourd’hui.
Quel bon mot trouvera-t-il encore, aujourd’hui, pour couvrir son émotion. Du Audiard certainement face à ces « Tontons flingueurs » de journalistes avec lesquels il a devisé sur tous les fronts du football, dans sa peau de président du FCSM ou de président de la commission marketing de la LFP. Car il sera ému, Jean-Claude Plessis quand, cet après-midi, il annoncera officiellement son départ du FC Sochaux. Un départ devenu secret de polichinelle (voir nos éditions de dimanche et lundi) mais qui marquera, à n’en point douter, un changement d’ère pour le FC Sochaux.
Président du club du club depuis 1999 après avoir pris la succession de Gilles Daget, Jean-Claude Plessis peut se targuer de présenter une carte de visite riche, la plus belle de tous les présidents passés au FCSM, et forte d’un titre de champion de Ligue 2 (2001) d’une Coupe de la Ligue (2004), d’une Coupe de France (2007) doublée d’une Gambardella et de plusieurs participations à la Coupe UEFA.
Jean-Claude Plessis aurait bien aimé remettre le couvert pour une saison de plus, mais touché par l’âge de la retraite, le voilà contraint à débarrasser son bureau. Si les événements de ces derniers mois, les difficultés du club lors de la première moitié de saison notamment, l’ont touché, ils n’ont point atteint sa passion et ce plaisir qu’il prenait à développer la communication du FCSM, à sa manière, et à rendre le club plus solide, plus compétitif et plus populaire dans l’Hexagone. Volubile, excessif parfois dans ses propos, mais homme mu par une certaine idée de la vie et la façon de la « croquer » « Je suis un boulimique de la vie » dit-il. « Chaque instant de liberté doit être un spectacle », il ne s’est pas attiré que des amitiés, a commis des erreurs, mais a toujours œuvré pour son club et ces joueurs « qu’il aime » et avec lesquels il s’est toujours montré généreux, dans tous les sens du terme.
Les gars et le staff lui ont fait un beau cadeau
Jean-Claude Plessis devra donc rester dans l’esprit des supporters avec lesquels il a connu quelques « matches engagés » comme un président qui a compté pour avoir repris le club en Ligue 2 et l’avoir emmené vers les sommets nationaux malgré quelques turbulences et le passage pendant son mandat de six entraîneurs (Jean Fernandez, Guy Lacombe, Dominique Bijotat, Alain Perrin, Frédric Hantz et Francis Gillot).
En place jusqu’au 30 juin prochain, Jean-Claude Plessis, qui vient de reprendre « l’œil » de Bernard Genghini, l’entraîneur du CFA, dans la cellule recrutement (voir Le Pays de dimanche) va assumer encore les transferts de la prochaine saison « J’ai des garanties là-dessus » a avoué Francis Gillot. « On ne peut pas rater le recrutement ». L’entraîneur doubiste a salué les presque dix années du président « Quand j’étais au centre de formation, je l’ai peu connu, la vitrine restant le football pro. Mais depuis que je suis ici, c’est-à-dire depuis quatre mois, cela s’est très bien passé ». Et d’ajouter: « Il a réussi des choses intéressantes. C’eut été dommage qu’il quitte le club en Ligue 2. Les gars et le staff lui ont fait un beau cadeau en obtenant le maintien ».
Si « le départ de la personne la plus importante du club est toujours une étape importante », comme le dit encore Francis Gillot, le FCSM « reste encore dans le flou aujourd’hui » quant à la succession de Jean-Claude Plessis. Alain Cordier, qui est en fait le président du conseil d’administration de la SASP, devrait très certainement choisir dans les prochains jours, voire prochaines semaines, un successeur au président délégué qu’est, qu’était, Jean-Claude Plessis.
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Gilles Santalucia
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