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Le FSCM a encore joué avec ses nerfs
Publié le 29/05/2013 à 18:19, mis à jour le 29/05/2013 à 18:50
Comme il y a un an, les Sochaliens ont obtenu leur maintien lors de la dernière journée malgré une qualité de jeu qui devait les mettre à l'abri. Mais l'inconstance est la marque des Lionceaux.
Sochaux demeurera le club le plus expérimenté de Ligue 1 la saison prochaine. Remontés de L2 au terme de la saison 2000-2001, les Doubistes disputeront leur treizième exercice consécutif parmi l’élite du football français dont ils dominent le classement au nombre d’années de présence (65 contre 63 pour l’OM et 60 pour Bordeaux). Dimanche, les joueurs d’Eric Hély ont eu quelques sueurs froides lors de cette dernière journée dans leur duel à distance avec les Troyens, finalement battus à Valenciennes (2-1) après avoir ouvert le score.
Pour obtenir leur maintien, les Lionceaux ont su faire bloc à Bastia (0-0). Une dernière sortie loin d’être brillante malgré une barre transversale touchée par Boudebouz sur un coup franc malicieux (54e). Elle a soulagé tout un club et toute une région, comme l’ont prouvé les sourires timides des coéquipiers du capitaine Cédric Kanté, quinzièmes du classement final. "C'est tout un groupe, c’est-à-dire 25 à 28 joueurs qui sont allés chercher ce maintien, a déclaré sur BeIn Sport le milieu de terrain créateur Ryad Boudebouz, annoncé sur le départ cet été. On s'est battu jusqu'au bout alors que certains nous voyaient en Ligue 2. On part en vacances soulagés".
Boudebouz : "Cela fatigue de revivre les mêmes saisons"
La saison de Sochaux n’a pas été de tout repos avec des débuts catastrophiques : quatre défaites lors des quatre premières journées et une place de lanterne rouge. Ce démarrage raté s’explique par la cure d’austérité assumée par le club pour ne pas plonger dans le rouge sur le plan financier. Beaucoup de cadres (Richert, Bréchet, Perquis, Martin et Maïga) sont allés monnayer leurs talents sous d’autres cieux. La perte de ces six titulaires indiscutables, remplacés par des seconds couteaux (Kanté, Daf, Contout, Doubaï et Traoré), ont obligé Eric Hély à faire confiance à ses jeunes pousses du centre de formation, la marque de fabrique du club. Seul le latéral gauche Jérôme Roussillon est sorti du lot. Le coach sochalien a dû jongler toute l’année avec l’inconstance de ses troupes capables de formidables exploits à l’image de leurs victoires face au PSG (3-2, 25e journée) ou à Lyon (1-2, 30e journée) et de trous d’air face à des écuries plus modestes comme les promus (Troyes et Reims). Boudebouz assume cette fébrilité mentale de la part de son équipe : "C’est vrai que la motivation est plus facile à trouver face aux grosses équipes ou à un Ibrahimovic. A nous de faire en sorte d’être plus constants dans le futur. On a encore fait des efforts toute la saison et ça fatigue de revivre les mêmes saisons avec une course au maintien tendue jusqu’au bout."
Sio, la bonne pioche du mercato
Le bilan des Doubistes s’avère donc médiocre avec une 15e place finale acquise grâce à un meilleur parcours à l’extérieur (11e) qu’à domicile (17e). Les Lionceaux comptent un point de moins que la saison dernière (41 contre 42) et vivotent dans les dernières positions au classement des meilleures attaques (15e avec 41 réalisations) et défenses (14e avec 57 buts encaissés). Leur meilleur buteur, Sloan Privat (9 réalisations) n’a pas réussi à franchir la barre symbolique des dix buts et il peut remercier son compère franco-ivoirien Giovanni Sio, la bonne pioche du mercato hivernal, qui a apporté un vent de fraîcheur à l’attaque doubiste à la mi-saison. Le changement de présidence - Alexandre Lacombe a démissionné en février et il a été remplacé par Laurent Pernet en avril - n’a semble-t-il eu aucune incidence sur les résultats sportifs grâce à un organigramme made in Peugeot très solide. Le nouvel homme fort du club devra gérer plus sereinement l’intersaison qui s’annonce. Eric Hély ne voudra pas assister à une nouvelle saignée au sein de son effectif et le renforcer avec l’arrivée de quelques cadres. Comme beaucoup de clubs de Ligue 1, qui n’ont pas les chéquiers illimités du PSG ou de Monaco, Sochaux devra jongler avec les chiffres et faire avec les moyens du bord.
Eurosport - Jonathan MURCIANO
Les films sont plus harmonieux que la vie, Alphonse. Il n'y a pas d'embouteillages dans les films, il n'y a pas de temps morts. Les films avancent comme des trains, tu comprends ? Comme des trains dans la nuit. Les gens comme toi, comme moi, tu le sais bien, on est fait pour être heureux dans le travail de cinéma.