(olf @ Mardi 1er Mars 2005 12:33)
(sandro @ Mardi 1er Mars 2005 10:48)
(dfec @ Mardi 1er Mars 2005 10:00)
Le mieux serait que les religions disparaissent...
c est clair !!! combien de massacres au cours de l Histoire (croisades, djihad, guerre de religion en France, guerre de 30 ans en Allemagne, Shoah,....) perpetres au nom de la religion ou a cause de la religion d un groupe d individus encore aujourd hui...
Encore que la plupart des religions ne pronent pas la guerre (il me semble) envers quiconque mais l interpretation des textes de certains la provoque, donc...aux oubliettes la religion ( et les sectes aussi par la meme occasions)
oui bon les religions n'etaient souvent que le pretexte pour aller faire la guerre
les croisades avaient surtout pour buts d'ammener la paix en europe pendant qqs années et de se remplir les poches en pillant les riches cités du moyen orient (c'Est marrant de voir le nombre de croisade qui finalement ne sont pas allé à jerusalem

)
la shoah, c'est plutot et la haine d'un peuple contre un autre, qui s'est exprimé par la folie d'1 homme.
etc...
ps: je n'ai pas dit que les religions n'etaient pas "sources" de massacres: ex bosnie, kosovo,
bon je réagis un peu sur le tard, faut dire que j'étais assez occupé ces derniers temps.
Sur cette discussion, je dois dire que je suis plutôt de l'avis de Didou, de Bart, ou de Olf.
Je trouve qu'il est assez facile à notre époque, et du moins dans un pays où l'anticléricalisme est de bon ton ( tiens, depuis un siècle !), de s'en prendre à la religion.
Je suis moi même non-croyant, et je ne suis pas encore bien sûr de ce que celà signifie, puisqu'on croit tous en quelque chose finalement, non ?
Quoi qu'il en soit, la religion mérite le respect, en tout cas le mien lui est acquis, un respect d'autant plus éminent que nous avons tous été formés à son école, qu'on le veuille ou non.
L'anticléricalisme avait sans doute un sens à une époque où la société tout entière était baignée voire noyée dans la religion tutétienne, laquelle s'était érigée en pouvoir alors qu'elle devait être à l'origine une force de subversion et d'affranchissement. Cette lutte répondait à une réelle et juste aspiration à la libération. Mais aujourd'hui, elle est à mon sens complètement dépassée. Je vous livre ce passage de Pasolini :
" l'un des lieux communs les plus typiques des intellectuels de gauche, c'est la volonté de désacraliser et (il faut inventer le mot ) de désentimentaliser la vie. Chez les vieux intellectuels antifascistes, cela s'explique parce qu'ils ont été élevés dans une société cléricale fasciste, qui prêchait de fausses sacralités et de faux sentiments. Leur réaction était donc juste. Mais le nouveau pouvoir n'impose plus cette fausse sacralité et ces faux sentiments. C'est même lui le premier qui, je le répète, veut se libérer d'eux, avec toutes leurs institutions ( l'Armée et l'Eglise, disons). Donc, venant des intellectuels progressistes ( comme le pote au laid donc !!!

)qui continuent de rabacher les vieilles conceptions des lumières, comme si elles étaient passées automatiquement dans les sciences humaines, la polémique contre la sacralité et les sentiments est inutile. Ou alors elle est utile au pouvoir."
Aujourd'hui, en France, la religion n'est plus un pouvoir ( au contraire, j'ai bien l'impression qu'elle est redevenue un centre de contre-pouvoir), mais on continue ( d'autant plus facilement ) à s'en prendre à elle comme s'il fallait s'en libérer ! Je remarque par exemple que dès que ses positions sont mal comprises, on en profite pour lui lancer la pierre ( souvent de façon assez vulgaire, comme sur l'histoire des capotes ), mais quand elles mettent à mal, au contraire, certains fondements de notre société, alors là, on ne relaie plus du tout son discours ( par exemple la critique virulente du capitalisme par le pape, je crois que c'était en 1999).
Cette histoire de " oui mais regarde dans l'histoire toutes les guerres que la religion a provoqué etc..." ; ok, encore faut il rappeler qu'à l'époque la religion était omniprésente à tel point que tout se faisait en son nom, TOUT ( on me dit même qu'on se torchait alors le cul en sifflotant un je vous salue Marie )! Un peu facile donc de lui faire endosser toute la cruauté et la bêtise qui sont tout simplement le fait de l'Homme. C'est malheureux, mais pour ce qui est de commettre des crimes, nous n'avons besoin de personne...
Mais regardons alors l'Histoire de plus près ; il faudrait être hypermétrope pour ne pas s'apercevoir que les plus grands massacres ont au contraire été perpétrés par ceux là même qui honnissaient la religion : ainsi de Hitler, ainsi de Staline ou de Pol Pot. Face à un tel déchainement de violence, la religion était bien, à l'inverse, une force d'opposition ( et à l'époque du nazisme, le catholicisme était une des seules forces de résistance en Allemagne )...
Car, et j'en reviens à ce que je disais au début, l'Homme, par nature, est "croyant" - du moins je le crois ! Toute société a donc besoin de religion, tous ceux qui ont voulu tuer Dieu se sont en fait empressés de le remplacer par un autre bien pire ( il y a évidemment des caractères très religieux dans le nazisme ou le stalinisme, le "führer" ou le "petit père des peuples " étaient eux mêmes vénérés et faisaient l'objet d'un véritable culte ), à moins que ce ne soit par une sorte de culte de la Raison ( ainsi sous la révolution française ) complètement indigeste qui ne peut pas prendre dans la population ( qui a besoin quand même de se détendre un peu sur un ou deux cantiques ) et qui passe dès lors rapidement à la trappe.
Alors tant qu'à admettre la nécessité des religions, on peut aussi admettre que celle qui nous est proposée ici ( disons le christianisme ) fait très bien l'affaire.
Car enfin, comment peut on comparer la religion tutétienne, qui a quand même de la bouteille et est à l'origine de la civilisation occidentale, à Raël ou au temple solaire qui en veulent à votre pognon en agitant un extra-terrestre en carton pâte ?! Aujourd'hui le terme de secte a une signification bien précise dans laquelle n'entre aucune des grandes religions monothéistes, qui ne fonctionnent ni sur le mode de la prédation, ni de l'affabulation ou je ne sais quoi de malhonnête, mais proposent une voie de transcendance, une façon de vivre ensemble, un cadre de réflexion en même temps qu'une structure de pensée.