Emotions cinématographiques
#5431
Posté 22 octobre 2025 - 17:36
Le premier opus était plutôt sympa, même si un peu brouillon et un dernier acte qui manquait d'ampleur (notamment le duel avec Lancelot). J'attends davantage de ce second opus, aussi bien dans la direction artistique que dans la mise en scène.
On regrettera néanmoins l'absence de Franck Pitiot qui n'a pas voulu reprendre le rôle pour des différents créatifs avec Astier. C'est tout à son honneur mais c'est dommage pour le spectateur qui a apprécié son personnage dans le série.
#5432
Posté 22 octobre 2025 - 17:59
Il s'agit de la période qui suit le River Tour, tournée dont il sort épuisé fin 81. Pressé par sa maison de disques de sortir rapidement de nouveaux tubes afin de faire fructifier le succès de la tournée, Springsteen entre sans le savoir dans la dépression.
Il n'en est pas moins très inspiré et écrit une floppée de chansons parmi lesquelles une dizaine de chansons intimistes, sombres et folk, dont il perçoit rapidement qu'elles seront bien meilleures dans leur version acoustique enregistrée à la maison sur un 4 pistes en mode démo que dans une version studio avec le E Street Band.
Springsteen, soutenu par son producteur, ira au bout de son idée, qui débouchera sur l'album Nebraska. Tandis que les autres chansons composées à cette même époque seront temporairement remisées au placard et sortiront finalement deux ans plus tard sur l'album Born in the USA, lequel consacrera le boss en star interplanétaire.
Le film débute donc au retour de tournée du boss à l'automne 1981 et s'arrête à la sortie de Nebraska à l'automne 1982.
Un an de déprime, de questions existentielles, de flash back dans son enfance, de plongée dans les affres de la création, de pressions commerciales.
Et au final, un excellent film avec un Jeremy Allen White parfait dans ce rôle éminemment casse-gueule.
Je connaissais par coeur cette période clé de l'histoire du boss, et pourtant je ne me suis pas ennuyé une seconde.
Je n'ai eu aucune difficulté non plus avec la dissonance entre l'acteur et son personnage. Il endosse parfaitement le costume et ses performances vocales sont bluffantes. Bref, on est loin de Roshdy Zem (très grand fan et connaisseur de Springsteen entre parenthèses) qui franchit allègrement le ridicule en tentant d'imiter Montand.
Je ne le mettrai certes pas au niveau du fabuleux "music of my life" de 2019, mais j'invite tous les aficionados du maître à le voir, tout comme les cinéphiles non springsteeniens.
#5433
Posté 22 octobre 2025 - 20:23
Exceptionnelle avant première de Kaamelott hier soir au Grand Rex avec la présence surprise d'Alexandre Astier et des acteurs du film.
Que dire. Le premier film j'avais aimé, par nostalgie, le plaisir de revoir tout le monde, pour Alain Chabat.
Ce deuxième film est génial, il surpasse en tout point le premier, on retrouve les vrais dialogues dont la série nous a habitué. C'est un vrai film d'aventure, avec de la magie, des acteurs (à part les jeunes pas terrible) au top. Les VFX aussi sont sublimes et ne font pas cheap.
Tout est mieux dosé, l'humour, l'aventure. Il n'y a plus de scène lourdingue comme le robobrole dans le premier.
Par contre le film s'arrête d'une manière abrupte j'étais pas prêt ! Vivement la suite !
Ah ben oui, on voit bien que c'est la fin de la partie 1, pas du deuxième volet...
Tout est mis en place, rien n'est fermé, et maintenant 13 mois avant la suite... Quel enf...!...
J'ai aimé aussi le retour des dialogues "à l'ancienne", même si les "anciens" m'ont semblé un peu manquer de rythme au début... Sauf Dame Seli...
Les VFX très bien... Globalement j'ai trouvé très soigné tout ce qui est visuel, effets spéciaux, photographie, les costumes aussi sont moins excentriques que dans le 1.
Mon seul bémol c'est le manque d'actions "heroic fantasy" mais j'imagine que ce sera pour la 2eme partie...
Et la fin aussi... Ca se fait pas... (Et regardez le générique, au cas où...)
En chantant tous en cœur ce refrain..."
#5434
Posté 24 octobre 2025 - 23:14
Alors, oui, visuellement le travail est bien fait. La photographie est soignée, les décors variés et crédibles, tout comme les costumes. Les quelques plans en CGI sont réussis, ça ne crée pas un sentiment de "vallée dérangeante", c'est l'essentiel. La mise en scène est propre, même si ça manque toujours d'ampleur, dans le sens où Astier filme toujours ses personnages d'assez près, il y a très peu de plans larges alors que les décors variés l'auraient permis. C'est dommage.
En revanche, le scénario et l'écriture des personnages sont ratés. Il y a beaucoup trop d'intrigues, ça part dans tous les sens, et au final aucun arc narratif n'est conclu dans cet opus. Je ne comprends vraiment pas pourquoi Astier s'est compliqué la vie à ce point en donnant des quêtes à des personnages dont on se fout, au détriment de celles de personnages plus importants dans le récit du film et surtout dans la série. Il y a également un gros problème de cohérence au niveau du temps.
SPOILERS /! /
Comment Venec peut faire 1 mois et demi de voyage aller vers la Méditerranée, puis revenir en Carmélide pour revenir chercher Arthur ? En 3 mois ça voudrait dire que toutes les autres quêtes ont été fait en autant de temps ? Alors que, par exemple, on voit clairement que la quête pour aller chercher Yvain ou celle du trio qui veut tuer Lancelot durent quelques jours/semaines à tout casser. Et je ne parle même pas de celle des enchanteurs, qui auraient donc été coincés plusieurs semaines sous terre. Ça n'a aucun sens et c'est une grosse incohérence qui m'a sorti du film.
FIN DU SPOIL /! /
Globalement, le film met très longtemps à démarrer et se termine de manière abrupte au moment où ça commençait enfin à devenir intéressant. Séparer un volet en deux parties, je veux bien, mais ces deux moitiés doivent quand même raconter leur propre intrigue, et la première partie doit conclure des arcs narratifs, pas tout laisser en suspens lorsque le générique final surgit.
Je dois dire que je comprends pourquoi Pitiot n'est pas revenu jouer Perceval quand on voit la pauvreté des aventures de Karadoc, et je pense que certains autres acteurs emblématiques ont dû faire la gueule quand ils ont lu le scénario.
J'ai beaucoup de sympathie pour Astier, toujours très captivant dans ses interviews, et surtout talentueux car il sait écrire de bons dialogues, composer une bande originale inspirée et mettre en scène de manière correcte, mais c'est particulièrement parce que je sais qu'il peut faire beaucoup mieux que ma déception en ressort grandie. Je n'ai pas retrouvé l'humour de la série, les acteurs ont vieilli et ça se sent dans leur jeu (Lionnel Astier m'a l'air bien fatigué), c'est pourquoi j'ai l'amère impression que la licence s'essouffle considérablement, avec un box office décevant pour un 1er jour (116k contre plus de 400k pour le premier, c'est une chute conséquente).
J'ai tout de même un peu de curiosité pour la 2ème partie et j'espère qu'il va augmenter le curseur au niveau du rythme. Moins de bavardages et plus d'action, c'est tout ce que je demande.
#5435
Posté 26 octobre 2025 - 17:27
Moi, on me dit "Bigelow", je ne me pose pas de question, c'était visionnage toutes affaires cessantes.
Eh beh ...
Sans doute le film qui mesure le mieux, le plus finement et le plus intelligemment la poudrière sur laquelle nous sommes installés.
Et l'abysse vertigineuse vers lequel le retour des impérialismes peut nous plonger ; combien l'humain, même le plus gradé, même le plus intelligent, même le plus connecté, ne reste qu'un humain quand il est soumis à ce vertige.
2h de cinéma qui rappellent la force de celui-ci d'abord, et mieux que toute autre chose, que tout discours de tribune ou de plateau, à quoi tient notre humanité, c'est-à-dire à rien.
Avec une pléiade d'acteurs et d'actrices brillants, et il le fallait pour interpréter avec autant de justesse des personnages soumis à ce que la panique peut retourner au plus profond de nous.
Idriss Elba, Rebecca Ferguson, Tracy Letts, la merveilleuse Greta Lee, le génial Jared Harris ...
C'est une claque.
Dont le seul défaut que j'identifie à cette heure est d'être sorti sur Netflix, plutôt que sur grand écran, mais j'imagine que les studios, comme avec Scorsese ou Fincher, devaient considérer que Bigelow n'était plus assez bankable pour financer son projet à hauteur de ses demandes.
#5436
Posté 26 octobre 2025 - 18:57
Bah .....
C'est quoi la nouveauté par rapport aux à peu près 200 autres films sortis sur la future guerre nucléaire promise depuis la mise en place du rideau de fer ?

« Je me répétais avant le match qu’il était fait de chair et d’os, comme tout le monde. Mais j’avais tort. » Tarcisio Burgnich défenseur italien au sujet de Pelé.
Commentateurs du match : Malcolm Allison: "Comment est-ce qu’on écrit Pelé ?" Pat Crerand : "Facile : D-I-E-U."
#5437
Posté 26 octobre 2025 - 20:17
#5438
Posté 26 octobre 2025 - 21:42
Par contre, tes conclusions sur la poudrière et qui que l'on soit c'est compliqué, il faut te les sortir du crâne. Ce que montre très bien ce film avant toute autre chose, c'est que se faire élire tient des mécanismes de la séduction. Et que conseiller et être nommé aux postes clés tient des mêmes mécanismes de la séduction (plus au sens hiérarchique) et d'une expertise scientifique, la logique procédurale qui va avec.
En d'autres termes, on passe 2h à regarder une trentaine de parfaits manches à couilles, et c'est tout le génie du film sans même le faire exprès. Ne pas jouer le jeu de la séduction, savoir mélanger des choux et des carottes comme un scientifique ne peux le faire, parce qu'on parle d'hommes et de tout ce qu'il peut avoir de non cartésien, voilà ce qu'il faut et qui ne plaît à personne.
"On a tout bien fait ?!" se persuade le type derrière les écrans. Pas du tout. Il a juste suivie la procédure et c'est même pour ça qu'il avait eu ce job derrière l'ordi.
Bref, ce qui est bien montré, c'est que ce monde est régi par la séduction et la science. Mais voilà... Science sans conscience (et parvenir à diriger c'est écarter ta conscience au profit de la séduction) n'est que ruine de l'âme.
Je répête, ce film c'est deux heures de la vie de 30 manches à couilles qui au delà d'avoir fait ce qu'il faut estimeront tous qu'ils ont suivi la procédure... Résultat : l'apocalypse.
Tout est à redéfinir.
(H. L. Mencken)
#5439
Posté 26 octobre 2025 - 21:53
C'est bien cela ?
Si c'est le cas, je pense que tu ne connais précisément pas le personnage.
#5440
Posté 26 octobre 2025 - 21:57
N'en demeure pas moins que tu n'as pas le droit de dire grosso-modo que qui que tu sois c'est compliqué. Non, "qui que tu sois" en capacité d'être élu ou nommé à ces postes aujourd'hui est bien plus correct. Oui, pour eux c'est compliqué quand tout ne se passe pas comme prévu. Le séducteur qui commande le binaire procédurier, c'est même le monde qui va à sa perte. Et là j'ai l'extrême arrogance de croire qu'on est au plus haut de la prise de hauteur. Infiniment plus haut que ne pourraient l'être ceux qui, la tête dans le capot, se demandent s'il faut plus d'impôts ou moins de dépenses pour que Moodies valide qu'on peut nous prêter...
(H. L. Mencken)
#5441
Posté 26 octobre 2025 - 21:59
Le film m'intéresse, je le verrais la semaine prochaine sans doute mais le synopsis me rappelle une agréable surprise vue il y a quelques mois.
Point Limite de Stephen Frears, film en noir et blanc avec Hank Azaria, Don Cheadle, Georges Clooney, James Cromwell, Richard Dreyffuss, Sam Elliott, Harvey Keitel, Brian Dennehy et Noah Wyle. Un truc similaire pendant la guerre froide.
Même si ça peut paraître gros, ça fait réfléchir. Je le conseille à ceux que le sujet intéresse.
#5442
Posté 27 octobre 2025 - 11:27
Pauvre type.
C'est bien ce que je pensais du critique de ce film. Merci de me l'avoir confirmé. ![]()
« Je me répétais avant le match qu’il était fait de chair et d’os, comme tout le monde. Mais j’avais tort. » Tarcisio Burgnich défenseur italien au sujet de Pelé.
Commentateurs du match : Malcolm Allison: "Comment est-ce qu’on écrit Pelé ?" Pat Crerand : "Facile : D-I-E-U."
#5443
Posté 27 octobre 2025 - 14:44
Sinon moi je me suis vu en Bluray hier soir "on ne meurt que 2 fois" de 85 dernier film d'Audiard en tant que scénariste avant sa mort la même année.
Excellent Michel Serrault et Charlotte Rampling entourés de très bons seconds rôles ici comme Jean-Pierre Bacri, ou Jean-Pierre Darroussin ou Gérard Darmon.
Une comédie policière pas si légère que ça. En tous cas je n'ai pas dormi, ce qui est plutôt bon signe.
Petite citation amusante tiré de cette oeuvre :
- Vous connaissez le poète allemand Heinrich Heine ? Au moment de sa mort il a dit : « Dieu me pardonnera parce que c’est son métier ».
- Ce n’est malheureusement pas le mien. Vous tuez, Dieu pardonne, moi j’enquête.
« Je me répétais avant le match qu’il était fait de chair et d’os, comme tout le monde. Mais j’avais tort. » Tarcisio Burgnich défenseur italien au sujet de Pelé.
Commentateurs du match : Malcolm Allison: "Comment est-ce qu’on écrit Pelé ?" Pat Crerand : "Facile : D-I-E-U."
#5444
Posté 27 octobre 2025 - 23:08
Sinon, ayant grandement apprécié Novembre et Bac nord, du même Jimenez, je me suis laissé tenter par Chien 51, et je n'ai pas accroché.
C'est bien foutu, c'est ambitieux, possiblement prémonitoire à court terme, mais il manque quelque chose, et le twist final est très décevant et trop marqué cinématographiquement (même s'il relève vraisemblablement de l'auteur du roman).
#5445
Posté 01 novembre 2025 - 17:13
"ah, ben j'avais pas vu qu'on avait changé de côté" @ sucrette, Stade de France 2004, 5 min après le début de la 2ème mi-temps...
Puel fait entrer Paulin Puel (16 ans et demi) contre Evian, après avoir choisi d'aligner son gardien de but bis.
Puel je te conchie.
#5446
Posté 01 novembre 2025 - 19:08
Sinon j'ai vu un documentaire sur une tueuse en série (espèce rare au féminin) Aileen. Oui elle a vrié complet, mais en regardant la productrice se mirer dans son documentaire et le procureur en campagne qui l'a faite boucler, on se dit qu'ils ont leur petite part de responsabilité dans ce monde de dégénérés qui crée des monstres. On peut même se dire qu'ils s'en nourrissent comme Mélenchon et le Pen se nourrissent de ce qu'ils combattent.
(H. L. Mencken)
#5447
Posté hier, 10:39
(H. L. Mencken)
#5448
Posté hier, 10:41
#5449
Posté hier, 11:25
#5450
Posté hier, 12:20
La déception était d'autant plus grande que j'adore Case Départ et que j'ai beaucoup de sympathie pour Le crocodile du Botswanga. Mais là, non, j'ai vite décroché une fois les premiers vegans tués. Et la conclusion, pleine d'hémoglobine, m'a définitivement perdu.











