Posté 15 août 2025 - 22:00
C'est l'un de mes dadas, et je ne peux donc décemment pas ne pas noter l'état d'esprit qui s'est dégagé 90
minutes durant.
L'avenir dira ce qu'il en est exactement, mais ces joueurs ont été choisi notamment parce qu'il avait été vu en eux des hommes respectueux des institutions et professionnels.
Force est de constater que, ce soir, cela s'est ressenti à chaque coin du terrain, dans chaque attitude, chez chacun de nos joueurs.
J'imagine que cela part de la tête. Vincent Hognon. Ses consignes. Combien de ballons joués vers l'arrière ce soir, quand c'était l'alpha et l'oméga une année durant la saison dernière.
Mais surtout, des joueurs pour l'écouter, pour appliquer ces consignes-là, pour prendre des initiatives et avoir eux-mêmes envie de jouer, de marquer, de se faire plaisir et d'emmener le stade avec eux.
On a vu de la verticalité en permanence. Ça fait du bien.
De l'application, ensuite, pour le faire correctement. Enfin, j'ai revu mon équipe réussir ses contrôles, ses passes à 5 mètres, ses ballons en profondeurs, ses dribbles ...
Le b-a-ba, que nous étions incapables d'appliquer depuis des mois et des mois. Tout paraissait tellement simple, ce soir.
Mais là aussi, il faut le vouloir.
Des mecs, également, qui se déchirent pour récupérer des ballons. Je garde en tête la hargne de Boutoutaou pour retourner chercher un ballon qu'il avait perdu sur un dribble un peu fermé proche du poteau de corner entre les Forges et la Nord.
Son adversaire s'est retrouvé à terre suite à un contact très propre.
De l'envie, tout simplement.
Masson également, qui donne tant d'énergie à ratisser de long en large.
Et puis enfin, l'état d'esprit, c'est enfin avoir envie d'honorer son club. Et ce soir, nous y étions clairement. Les joueurs qui applaudissent les tribunes, en début de chaque période, lors de leurs remplacements, qui haranguent le public après le cinquième but, certaines déclarations (celles de Pierre notamment) dont on sent qu'elles se traduisent enfin en actes...
La Révolution aura peut-être lieu de ce point de vue, et c'est pour moi plus important que tout le reste. Tout part de là, de l'envie d'écrire une histoire ensemble, de comprendre où ils sont et d'en accepter les singularités et la responsabilité qui les accompagnent.
Que tout cela ait lieu le lendemain du départ de Daho, poison numéro 1 du vestiaire, n'est pas anodin pour quiconque aime trouver des signes ici ou là.
"Hé camarade, si les jeux sont faits, au son des mascarades on pourra toujours se marrer !"