Je n'ai pas eu le temps de beaucoup poster depuis quelques jours, mais j'ai lu les différentes interventions, et j'en ai trouvé un certain nombre très dures vis-à-vis à la fois des joueurs et du coach alors qu'ils étaient encore tous adulés deux matchs plus tôt.
Evidemment, nous vivons une terrible déconfiture depuis Le Havre où un sentiment d'invincibilité nous avait envahi.
Il est cruel de tomber à bras raccourcis aujourd'hui sur les joueurs après les dernières contre-performances. C'est dur à vivre, certes, mais je persiste à penser que ce groupe fait avec ce qu'il a, c'est-à-dire du coeur plus que toute autre chose. Et il s'avère que le coeur n'est pas inépuisable.
Ce sont des joueurs qui, depuis le début de saison, composent avec un environnement de travail instable, montrent qu'ils sont limités dans certains domaines au point d'enchaîner des valises sans jamais pourtant se démobiliser définitivement, compensent leurs lacunes avec un état d'esprit de conquérants même si cela ne fonctionne pas toujours, et qui a dû supporter le fait de voir ses cautions techniques, Martin et Kalulu, balayées en l'espace de cinq jours.
Je ne suis pas surpris que ce dernier élément, s'il y a eu un sursaut d'orgueil contre Le Havre, mène à l'épuisement psychologique alors qu'il s'agit pour eux de batailler pour se hisser à un niveau convenable leur permettant l'espoir de jouer un rôle dans ce championnat. Zeidler exige d'eux un engagement nerveux de belle intensité. L'élastique est susceptible de craquer à un moment ou à un autre.
Je trouve dommageable les insultes qui font suite à cet effritement après trois contre-performances, sachant que nous avions déjà vécu un épisode similaire à l'automne et que nous nous en sommes relevés plus fort. Le moment n'est, me semble-t-il, pas encore à la résignation et à la recherche de coupables. Espérons la victoire contre Tours pour réenclencher la machine, et on verra après. Bien entendu, il n'y a plus Martin pour nous sortir les épines du pied, mais il faut garder la foi avant de sonner l'hallali.
La saison aurait pu être bien plus pénible avec d'autres joueurs, et j'ai du mal à croire à la vue de notre situation, et donc en étant tout-à-fait conscient de nos moyens et de leurs limites, que l'on aurait pu avoir beaucoup mieux.
Ils gardent mon soutien. Alors évidemment, je souhaite toujours pour ma part la montée en L1, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.